Le nombre de personnes végétariennes et véganes augmente d’année en année.
En 2020, les carnivores étaient 50% moins nombreux qu'en 2017 à penser que la consommation de viande serait saine. Plus de 17% d’entre eux disent consommer de la viande car ils en apprécient son goût, bien qu'il existe de toute évidence des alternatives savoureuses. Plus de la moitié de la population suisse se considère comme « amie des animaux ».
Nombre de véganes
Selon l'étude la plus récente et la plus complète menée à ce sujet, la proportion de véganes dans la population en Suisse et dans la Principauté de Liechtenstein s'élève à 0,6% en 2021, ce qui correspond à environ 38 000 personnes. Parmi elles, 83,3% sont des femmes et 53,8% sont au bénéfice d'un diplôme d'école supérieure. Chez les 14 à 34 ans, on compte 1,2% de véganes contre 0,2% chez les 55 ans et plus.
Nombre de végétariens (véganes inclus)
En Suisse et dans la Principauté de Liechtenstein, on compte près de 288 000 personnes véganes et végétariennes dans la population, soit 4,7% – un chiffre en constante augmentation d'après les données de l'étude MACH Consumer sur la consommation et les médias. Pour en savoir plus sur les derniers résultats de cette étude, nous vous renvoyons à notre article de blog.
Flexitariens
D'après notre sondage réalisé début 2020, environ un quart de la population suisse mange la plupart du temps ou exclusivement de façon végétarienne ou végane.
Flexitarien = majoritairement végétarien, mais mange occasionnellement de la viande, des saucisses ou du poisson.
Répartition par âge
La plupart des végétariens (véganes inclus) sont des jeunes (14-34 ans). La plus forte augmentation entre 2017 et 2019 a été enregistrée dans la tranche d'âge des 35 à 54 ans, où la proportion de personnes végétariennes a augmenté de 50%. Chez les plus de 55 ans, la part de végétariens a également augmenté de plus d'un quart.
Formation
Comme dans d’autres sondages, nous avons constaté que les personnes ayant un niveau de formation scolaire supérieure étaient plus susceptibles de renoncer à la viande en comparaison avec les personnes ayant un niveau de formation moins élevé. La différence entre les deux groupes est encore plus marquée qu’auparavant: chez les personnes ayant un niveau de formation scolaire supérieure, 38% de plus de personnes ont renoncé à la consommation de viande entre 2017 et 2019.
Cependant, dans les deux groupes, la proportion de personnes qui ne mangent plus de viande a augmenté régulièrement d'année en année.
Consommation de lait et d’œufs
En quoi la consommation de produits animaux diffère-t-elle entre végétariens et omnivores ? Les végétariens consomment-ils plus de produits laitiers et d'œufs que les non-végétariens ?
Notre sondage de 2020 montre clairement que les végétariens réduisent généralement leur consommation de produits animaux. Ils ne remplacent pas la viande par des produits laitiers ou des œufs. En outre, on observe une tendance générale à la baisse de la consommation de produits animaux, même chez les personnes qui consomment (encore) de la viande.
Diagramme (les valeurs de 2017 sont entre parenthèses) :
Végétariens | Omnivores | |
Consommation quotidienne minimale de lait : | 34% (46%) | 57% (61%) |
Consommation quotidienne minimale d’œufs : | 9% (11%) | 20% (21%) |
Est-ce que les végés sont les consommateurs les plus conscients ?
Environ 53% ont déclaré qu'ils achèteraient, dans la mesure du possible, des denrées Bio et 58% des aliments portant un label de commerce équitable.
Pour quelles raisons continue-t-on à manger de la viande ?
Ce qui est intéressant dans les réponses qui suivent, c’est que les deux tiers des consommateurs de viande n’apprécient pas en manger. De plus, l’aspect santé n’est mentionné que par une personne sur cinq. Certains ont même mentionné le fait qu’il existait de très bonnes alternatives à la viande et que la viande n’était pas aussi saine qu’on le pensait.
Il est important de noter que, dans l’ensemble, les raisons données pour justifier la consommation de viande sont moins nombreuses en 2020 qu'en 2017.
2017 | 2020 | |
Parce que j’apprécie la viande | 68% | 60% |
Pour des raisons de santé | 31% | 21% |
Cela ne m’a jamais intéressé-e | 25% | 26% |
Pour son goût | 24% | 17% |
Par habitude | 23% | 20% |
Trop compliqué | 13% | 13% |
Je souhaite soutenir les producteurs de viande et de lait | 10% | 12% |
A cause de mon entourage | 7% | 6% |
Trop cher | 5% | 6% |
(Encore) d’autres | 8% | 8% |
La Suisse : le pays des amis des animaux ?
Début 2020, plus de la moitié de la population suisse se considère comme ami(e) des animaux. En Suisse alémanique, un peu plus qu'en Romandie. Un autre tiers se considère comme plutôt ami(e) des animaux. Ici, c'est la Suisse romande qui prédomine. Et seuls 4% ne se considèrent pas du tout comme ami-e des animaux.
Etonnamment, la proportion d’« amis des animaux » n’est que peu en lien avec les habitudes alimentaires. La proportion de ceux qui ne se considèrent pas comme respectueux des animaux est presque équivalente entre ceux qui consomment de la viande et ceux qui n'en consomment pas.
Les consommateurs ont tendance à se voir plus écologiques et respectueux des animaux qu'ils ne le sont en réalité. C'est précisément là qu'intervient l'important travail de Swissveg : nous sensibilisons à l'impact de l'industrie des animaux dits de rente et encourageons ainsi une réduction durable de la consommation de produits d'origine animale. Manger est un acte individuel et intime qui mène vite à des débats relativement émotionnels entre véganisme et consommation de viande. Nous sommes convaincus que – grâce au travail de sensibilisation de Swissveg, notre campagne actuelle « amis des animaux » ou à travers le V-Label – la société s'orientera de plus en plus vers le véganisme dans les prochaines années. Le moment viendra où la chair des animaux en tant que produit alimentaire sera considérée comme barbare.
Plus d'informations:
- Article de blog « Nombre de personnes véganes et végétariennes en 2021 »
Références utilisées :
MACH Consumer 2017-2021 et sondage Swissveg de DemoScope 2017 (corrigé) et 2020.
Swissveg a basé la formulation de l'enquête sur les directives de genre données par la Chancellerie fédérale (en allemand) : Leitfaden zum geschlechtgerechten Formulieren.